ieri, 10 iulie, cineva, un prieten, mi-a amintit că pe la 1873 in această zi (la această dată) Verlaine l-ar fi rănit ușor pe Rimbaud și astfel se încheia una dintre cele mai pasionante și mai tumultoase relații ale acelor vremuri
și în ”toiul” discuției m-am pomenit întrebată pe care dintre cei doi îl prefer
după o clipă de nedumerire – ciudată întrebare pentru mine….- am răspuns că e ca și cum ar trebui să aleg între cele două poezii
L’Art Poétique
Paul Verlaine
De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n’ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l’Indécis au Précis se joint.
C’est des beaux yeux derrière des voiles
C’est le grand jour tremblant de midi,
C’est par un ciel d’automne attiédi
Le bleu fouillis des claires étoiles!
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance!
Oh! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L’Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l’Azur
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l’éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d’énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?
Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
Vers d’autres cieux à d’autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym…
Et tout le reste est littérature.

Le chant des voyelles
Artur Rimbaud
Anoir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrement divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
– O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
și cum de cele mai multe ori al treilea cîștigă, l-am ales pe Beaudelaire cu ale sale corespondențe
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
(…)
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
am înțeles că dincolo de patimile personale, în cazul poeților, oricît de fierbinte ar fi (fost) vara, rămîne acea fuziune a senzaților, acea ”audiție colorată ”, spre binele nostru, al tuturor
[ am ales varianta originală a versurilor deoarece nu am găsit la locul știut volumul cu traducerrea preferată de către mine a unuia dintre poeți ]